A quoi rêvent les Français quand ils rêvent ? C’est le thème de l’enquête confiée par Tousaulit.com à l’Ifop qui a questionné plus de 1 000 personnes sur la fréquence et la nature de leurs songes. Victimes d’un sommeil dont la qualité s’amoindrit au fil des années – un phénomène particulièrement amplifié par la crise sanitaire -, nos compatriotes rêvent massivement de leur travail et – rapport de cause à effet ? – font pour 7 sur 10 d’entre eux, notamment les femmes, régulièrement des cauchemars.
Fort heureusement, les rêves érotiques dont les 2/3 des Français et près de 8 hommes sur 10 ont déjà fait l’expérience, viennent égayer leurs nuits. Autre enseignement marquant de cette étude : la majorité des personnes interrogées croit que les rêves peuvent prédire l’avenir.
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À retenir
- 66% des Français ont rencontré des problèmes de sommeil dans les 8 derniers en décembre 2021 contre 44% en 1995 et 49% en 2017
- 30% des Français disent rêver toutes les nuits
- 24% des femmes indiquent faire des cauchemars une ou plusieurs fois par semaine
- 78% des hommes ont déjà fait des rêves érotiques contre 61% des femmes
- 27% des personnes interrogées ont déjà rêvé faire l’amour avec un(e) collègue
- 35% des Français ont déjà raconté leurs rêves érotiques à leur conjoint(e)
- 1 Français sur 6 croit « tout à fait » aux rêves prémonitoires
Un sommeil toujours très dégradé
Avant de parler des rêves proprement dits, il est intéressant de s’intéresser à la qualité du sommeil des Français. Et en 25 ans, celle-ci s’est considérablement dégradée : en 1995, moins d’1 Français sur 2 (44%) déclarait avoir rencontré des problèmes de sommeil dans les 8 derniers jours alors qu’ils sont aujourd’hui 66% à subir ce phénomène.
Le COVID-19 a nettement amplifié les difficultés rencontrées par nos concitoyens en la matière, la proportion de 18-75 ans les ayant rencontrées passant de 49% en 2017 à 66% en cette fin 2021. Des troubles qui touchent notamment les femmes (70%) et les jeunes de 18 à 24 ans (72%).
Les femmes cauchemardent deux fois plus que les hommes
Plus de 9 Français sur 10 (93%) rêvent au moins une fois par mois. Pour environ 1/3 (30%) d’entre eux, le phénomène se produit toutes les nuits. Si elles ne gardent pas systématiquement le souvenir de leurs songes, 89% des personnes interrogées indiquent que cela leur arrive de temps en temps. Les cauchemars, qui hantent au moins une fois par mois les nuits de plus de 7 Français sur 10 (72%), sont beaucoup plus fréquents chez les femmes que chez les hommes.
Ainsi, 1 femme sur 4 (24%) cauchemarde une ou plusieurs fois par semaine. C’est près de deux fois plus que pour les hommes (13%).
Travail, sexe et êtres chers
Parmi les nombreux sujets de rêves qui peuplent les nuits des Françaises et des Françaises, le travail est particulièrement présent : il est cité en premier lieu par les femmes (72%) et en second par les hommes (70%), ces derniers étant plus nombreux à faire des rêves érotiques que des songes liés à leur univers professionnel. En effet, le rêve coquin a déjà concerné près de 8 hommes sur 10 (78%) contre 6 femmes sur 10 (61%).
Si l’on considère dans son ensemble la population interrogée, le travail (71%) et les rêves érotiques (69%) prennent les deux premières place du podium, les rêves lucides et le souvenir d’un être cher disparu se partageant avec 66% la troisième marche. Plus de la moitié des Français ont également rêvé qu’ils étaient victimes d’un accident (56%) ou qu’un de leurs proches venait à mourir (55%). En revanche, à peine plus d’un tiers (36%) s’est déjà vu devenir riche.
Si l’on regarde de plus près les chiffres liés aux rêves érotiques, on constate que plus de 4 personnes sur 10 (42%) ont déjà rêvé faire l’amour avec un(e) ami(e) et plus d’1/4 (27%) avec un(e) collègue. Plus éloignés de leur quotidien, les célébrités (18%) et les politiques (8%) sont bien moins nombreux à figurer au casting des rêves érotiques des Français.
Des rêves plus réalistes que fantaisistes
Lorsqu’on les questionne sur la nature de leurs rêves – réalistes ou fantaisistes -, près de la moitié des Français (45%) déclarent, avec une parité exacte entre hommes et femmes, faire autant les uns que les autres. Ceux qui indiquent faire plus de rêves réalistes (36%) sont plus nombreux que ceux pour lesquels la fantaisie dicte majoritairement leurs songes (19%).
Il est amusant de noter que sur l’échiquier politique, la palme des rêves fantaisistes revient aux sympathisants du Parti Socialiste (36%) qui devancent dans ce domaine très largement ceux des Républicains (7%).
Le conjoint, premier confident des songes
Lorsque les personnes interrogées par l’Ifop ont envie de parler de leurs rêves, elles se confient en priorité à leur conjoint(e). Elles sont 63% à avoir déjà raconté le contenu d’un ou plusieurs songes à la personne qui partage leur vie et plus de la moitié (52%) à un membre de leur famille ou à des ami(e)s. Le conjoint est également pour plus d’un tiers des Français (35%) l’interlocuteur privilégié dans l’évocation des rêves érotiques.
Viennent ensuite les ami(e)s (26%) puis les collègues de travail (12%). La chose étant à l’évidence plus délicate à aborder avec les plus proches hors conjoint(e), seul 1 Français sur 10 (10%) a déjà fait ce genre de confidence à un membre de sa famille. Moins sujettes aux rêves érotiques, les femmes en parlent toutefois plus que les hommes : 29% ont abordé le sujet avec des ami(e)s contre 23% des hommes.
Plus d’un Français sur deux croit aux rêves prémonitoires
58% des personnes interrogées ont déjà vécu l’expérience d’un rêve prémonitoire et 57% croient que l’avenir pour s’annoncer au cours d’un songe. Les femmes (62%), les membres des catégories populaires (72%) et les sympathisants du Rassemblement National (79%) ont davantage ce sentiment.
C’est même une certitude pour 15% qui y croient «tout à fait », proportion qui atteint quelque 23% des jeunes âgés de 18 à 24 ans, de plus en plus sensibles à l’égard des phénomènes paranormaux.
Des rêves qui vous marquent
4 Français sur 10 (40%) indiquent qu’un rêve qu’ils avaient fait les avait marqués pendant plusieurs mois, voire plusieurs années. Ils sont en revanche bien moins nombreux à avoir davantage apprécié 18%) ou au contraire moins apprécié (14%) un proche parce qu’il en avait rêvé. Quand au fait qu’un songe ait pesé sur une décision importante qu’ils devaient prendre, seules 15% des personnes interrogées ont répondu par l’affirmative.
Cauchemar à l’Elysée
Plus d’un tiers des Français désigne Éric Zemmour comme le candidat qui serait élu président de la République en 2022 dans leurs pires cauchemars (37%).
C’est surtout le cas parmi les femmes (47%), les moins de 35 ans (46%), les sympathisants de gauche (49% et même 63% chez les proches d’Europe Ecologie-Les Verts) mais aussi chez ceux de la République en Marche (51%).
Un cinquième des Français cite le président sortant Emmanuel Macron comme le candidat (ré)élu dans leurs pires cauchemars (20%), tout spécialement parmi les sympathisants du Rassemblement National (42%) et les catégories populaires (23%).
Loin derrière, les candidats les plus mentionnés ensuite comme « pire cauchemar » sont Jean-Luc Mélenchon (13%) et Marine Le Pen (12%).
Étude Ifop pour Tousaulit.com réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 30 novembre au 1er décembre 2021 auprès d’un échantillon de 1 009 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
Vous pouvez télécharger l’analyse complète de l’enquête ici.